De nombreuses personnes frappent à la porte des psys lorsqu’elles ont des difficultés à réguler leurs émotions. Ce qui était vrai hier l’est encore plus aujourd’hui, la période de pandémie dont nous sortons à peine a mis les psychismes à rude épreuve. Nous ne mesurerons probablement que dans quelques années ou décennies le niveau et le nombre des vagues de conséquences, probablement aussi nombreuses que celles qui dénombraient les rebonds du virus.
J’ai découvert Jacques Brel à 18 ans, un âge où le romantisme envahit logiquement l’existence. Je connaissais bien sûr ce personnage qui m’avait fasciné, enfant, par son physique étonnant, son accent belge au corrrrdeau, ses prestations scéniques en noir et blanc, où il apparaissait dégoulinant de sueur et sa dentition de cheval, comme il le chantait lui-même.
Souvent subie plus que souhaitée, la colère fait partie des émotions de base, comme on peut l’apprendre de façon agréable aux enfants grâce à l’excellent Vice-Versa, que j’avais chroniqué ici. Je ne m’étendrai pas sur la colère en elle-même, il existe une littérature psy plus que conséquente sur le sujet. On en trouve en particulier sur les bienfaits de la colère, lorsqu’elle peut être mobilisée sans violence, dans l’expression d’une bonne agressivité, afin d’affirmer une position et de mettre des limites aux autres.
Après trois années passées à La Prairie, sur les hauteurs de Pontoise, je déplace mon cabinet pour emménager à Auvers-sur-Oise (95).
Je suis comme tout le monde. La quantité de choses déroutantes, inappropriées, voire affligeantes, auxquelles nous confronte cette époque étrange, me fait violence, et plus encore lorsque cela touche les enfants. C’est ainsi, je continue de bondir, parfois, lorsque je me rends compte que les adultes embarquent ces derniers dans des histoires qui ne devraient pas leur échoir.
La première séance en psychothérapie représente l’occasion de placer les premiers éléments du cadre thérapeutique : le prix de la séance et sa fréquence en sont des incontournables. Mais alors, puisqu’on en parle, y a-t-il une bonne fréquence pour consulter son psy ? Voici un bout de réflexion décousue sur le sujet.
Cela fait bien longtemps que mes collègues qui œuvrent dans le travail psychocorporel me conseillent de voir ce fameux documentaire sur les fascias, disponible en replay sur Arte, et dont je vous mets le lien YouTube ci-dessous. J’ai fini par m’exécuter et n’en suis pas déçu, au contraire.
En 2017, lorsque j’ai commencé à publier sur ce blog, j’avais décidé d’écrire sur l’approche multiréférentielle en psychothérapie, ayant été formé au C.I.F.P.R., école qui place la multiréférentialité au centre de son cursus. Je l’avais même annoncé dans ce billet prometteur. Cinq ans plus tard, je ne me suis pas encore attelé à cette tâche, mais en relisant le dossier de parcours que j’ai présenté à la fin de mon cursus de formation, j’en ai tiré cet extrait qui m’a semblé pertinent pour aborder le sujet de la multiréférentialité.
« Je n’ai qu’un souhait, si mon nom reste associé à ces moments magiques.
Que l’on dise plus tard : cet honnête homme a bien fait son travail. »
Aimé Jacquet
Un druide, un gourou, c’est ainsi qu’on qualifie parfois les entraîneurs dans le milieu du sport de haut niveau. Le druide pour le mystère de la provenance des connaissance, le gourou pour l’influence quasi-mystique qu’il obtient sur ses disciples.
Pleurer atteste de ce qu’un homme fait preuve
du plus grand des courages, celui de souffrir.
V. E. Frankl
Une figure méconnue en France
Viktor E. Frankl est un personnage peu présent dans le paysage psychothérapique français. Peu connu et étudié, je ne l’aurais probablement pas encore découvert si je n’étais tombé sur une vieille édition de La Psychothérapie et son image de l’homme dans un recoin poussiéreux de ma librairie d’occasion préférée.
Depuis le 14 décembre 2016 et ce premier billet sur l’orientation en psychothérapie, j’ai écrit plus de soixante articles sur ce blog en parvenant à tenir l’objectif que je m’étais fixé, à savoir : publier une fois par mois.
« …Et c’est pourquoi je viens vous voir. Je n’en peux plus de vivre avec ça, je veux oublier, passer à autre chose. Je veux que vous m’aidiez à m’en débarrasser définitivement. »
Voilà comment nous arrivons un beau jour dans le cabinet d’un psy, avec l’espoir de parvenir enfin à annuler un passé qui nous pèse.
La multiplication des situations où un conflit amène les parties en présence à se positionner en victime ou en bourreau ne cesse de poser question. N’étant pas un féru du fameux triangle dramatique de l’analyse transactionnelle, je reconnais cependant qu’à mesure que les années passent, nous nous engluons dans les tréfonds de ce modèle relationnel, j’y reviendrai dans un prochain billet.
Certaines œuvres populaires saisissent à merveille un enjeu ou un autre de la vie psychique et des relations humaines. Elles nous permettent alors d’atteindre une compréhension parfois plus fine que celle qu’on pourrait apprendre dans le meilleur manuel. Dans cet ordre d’idée, j’ai déjà évoqué Vice-Versa sur ces pages, à propos des émotions, A Star is born sur la question de l’amour fusionnel ou Into the wild pour pointer la quête d’indépendance lorsqu’elle est menée à son paroxysme.
J’ai largement vanté le désaccord le mois dernier, pour tout ce qu’il introduit comme richesse relationnelle, ainsi que pour la maturité qu’il nécessite. Mais pour établir un désaccord fertile, autrement dit un dialogue contradictoire de qualité, encore faut-il faire preuve d’un peu d’empathie et de bienveillance à l’égard de la personne qui se trouve en face de vous. Dans le cas contraire, le risque est élevé que le pugilat remplace très vite l’échange, comme on le constate par exemple dans le débat sur internet.